Nous sommes en 2024, et bien que l’électrosensibilité soit une pathologie de plus en plus courante, nous ne pouvons que constater l’absence d’avancées significatives de la recherche en ce domaine et la persistance de l’incompréhension de cette maladie.
Les électrosensibles ? Bons pour l’asile !
Ainsi, en faisant une recherche sur Internet, il est fréquent de lire des affirmations telles que « c’est une maladie imaginaire », ou « c’est juste psychosomatique », ou bien « ils sont victimes d’un effet nocébo complètement bidon »…
Difficile dans notre société d’admettre que les champs électromagnétiques et les ondes hyperfréquences pourraient avoir un effet sur la santé, qu’ils pourraient causer migraines, céphalées, maux de tête et troubles divers.
Surtout quand les premiers cas déclarés il y a quelques années déclenchaient presque d’emblée une prise en charge psychiatrique !
L’ignorance est encore de mise, comme lorsque les médecins du XVII ème siècle portaient des masques à bec d’oiseau pour se protéger de la peste…
Dans notre environnement saturé d’ondes, où les téléphones portables sont quasiment devenus obligatoires dans les activités de la vie quotidienne, où la Wifi et le Bluetooth sont érigés en systèmes indispensables, où le besoin de vitesse de connexion amène aux plus grandes dérives sanitaires, au nom d’une satisfaction collective qui ne serait qu’une illusion, comment remettre en question cette fuite en avant ?
Les enjeux financiers et technologiques sont énormes, et déclarer que la 5G est nocive aux organismes vivants revient à passer pour un complotiste…
Pourquoi nous sommes tous devenus électrosensibles ?
Pour répondre à cette question, il est nécessaire de considérer le corps physique comme un organisme vivant fonctionnant avec des échanges de signaux chimiques et électriques.
Aujourd’hui, tout le monde s’accorde à dire que les charges électriques naturelles à l’intérieur du cerveau sont essentielles au fonctionnement des neurones, que le cerveau émet constamment des ondes de très basse fréquence et que les muscles répondent à des stimulations électriques.
Ce même cerveau produit des substances chimiques qui sont les neurotransmetteurs. En cas de stress, l’organisme est capable de réagir instantanément à une agression par différentes actions électriques et chimiques.
Ainsi, cette belle machine a eu le temps pendant des millions d’années de s’adapter aux champs électromagnétiques naturels, qu’ils soient terrestres ou venant du cosmos sous la forme de rayonnements.
Mais soudainement, en l’espace d’une centaine d’années, notre espèce connaît des bouleversements technologiques majeurs !
Cela commence avec l’introduction du courant électrique alternatif basse fréquence dans l’habitat et se poursuit sans répit par l’exposition aux rayonnements haute fréquence des téléphones portables, des antennes cellulaires, de la Wifi, des fours micro-ondes, des lignes à haute ou très haute tension…
Comment pourrait-on nier l’impact de ces technologies sur l’ensemble des êtres humains ?
Si la majorité d’entre eux ne ressent pas – pour l’instant – de troubles face à ces signaux extérieurs perturbants, (1) cela suffit à faire croire que globalement tout va bien. (2)
Les champs électro-magnétiques ne provoquent pas la migraine ?
Selon une étude de L’Issep (Institut scientifique de santé publique) et de Sciensano, publiée dans le Journal du Médecin en 2022, « les champs électro-magnétiques ne provoquent pas la migraine ».
Les résultats sont issus d’un test réalisé en 2020 en double aveugle auprès de 16 volontaires sur 12 sessions, exposés (ou non) à « un cocktail de signaux réels ».
Comment peut-on tirer des enseignements statistiques sur un groupe aussi restreint ?
Au-delà de l’absence de représentativité, cette étude met en valeur la nécessité de revoir les protocoles d’analyse pour au moins deux raisons : d’une part l’absence d’homogénéité dans le groupe des personnes électrosensibles, d’autre part l’influence de facteurs extérieurs.
Les troubles du spectre de l’électrosensibilité
L’erreur actuelle est de considérer les individus dits électrosensibles ou EHS comme appartenant à un même groupe possédant les mêmes symptômes, les mêmes process réactifs, les mêmes comportements face à des stimuli qui ne sont pas identiques en fonction des patients.
J’emploie à dessein la notion de troubles du spectre de l’électrosensibilité car, à l’instar de l’autisme, il n’y a pas un seul type d’autiste, mais une grande variété, comme il n’existe pas un « électrosensible standard », mais plutôt une grande variété de personnes confrontées à la « maladie des ondes ».
Reconnaître cette notion de TSE permettrait de prendre du recul et de progresser dans la compréhension de l’électrosensibilité.
Nous sommes tous différents
Étant moi-même électrosensible, j’ai pu constater pendant plusieurs années cette particularité : j’ai l’habitude de dire que nous sommes tous différents dans la perception des énergies subtiles, mais cela se vérifie encore plus face à l’exposition aux CEM.
Il n’existe pas une électrosensibilité – type qui permettrait un catalogage facile des personnes en souffrance, mais il y a au moins 6 éléments de différenciation que les chercheurs devraient intégrer dans leurs protocoles d’analyse et d’étude :
1. La nature de la source du rayonnement
Une personne électrosensible peut être plus gênée par les champs électriques ou magnétiques basse fréquence, alors qu’une autre va être intolérante aux rayonnements haute fréquence de la téléphonie mobile et des antennes 5G, tandis qu’une troisième sera sensible à un mélange de toutes ces ondes, alors que la quatrième aura surtout des réactions très négatives en présence de champs radiatifs proches (hyperfréquences dans un réseau électrique domestique).
Au début, j’avais du mal à prendre au sérieux une personne qui se disait EHS, mais passait sa journée sur son téléphone portable… avant de comprendre que les seuils de tolérance par source de rayonnement sont différents d’une personne à l’autre.
La nature de la source du rayonnement influe donc sur la détermination de l’électrosensibilité, mais pas seulement : d’autres facteurs sont à prendre en compte, comme la durée de l’exposition.
2. Des temps de réaction différents
Un autre paramètre important qui a été occulté dans les précédentes études est en relation avec la durée d’exposition : il n’existe pas de temps standard de réaction face à une exposition aux CEM.
Là aussi, et en fonction de la sensibilité de la personne, il va y avoir une réaction physiologique négative au bout d’un temps qui est variable selon les individus dits EHS.
Par exemple, supposons que la personne soit très sensible aux rayonnements d’un émetteur proche en Wifi (modem, routeur, ou amplificateur) : elle peut réagir dans les secondes qui suivent l’exposition, alors que son voisin, lui, va déclencher une réaction physiologique au bout d’une heure, ou plus, en fonction de son seuil de tolérance personnel.
Quand les individus d’un groupe réagissent aussi différemment, cela enlève beaucoup de crédibilité aux tests en double aveugle.
3. Les réponses physiologiques sont personnelles
Toujours dans le même ordre d’idées, si vous réunissez deux personnes EHS, qui sont toutes les deux particulièrement sensibles aux rayonnements d’un téléphone portable, et qui réagissent toutes les deux dans les 15 secondes suivant la mise en route du même cellulaire, vous constaterez un spectre large de symptômes différents.
Ces symptômes peuvent être :
- un mal de tête soudain
- une migraine latérale
- une douleur localisée dans une partie de la boîte crânienne, parfois dans la zone occipitale
- une pression sur les tempes, comme un étau
- des troubles cardiaques : tachycardie, arythmie, extrasystoles
- une sensation de fatigue intense
- des douleurs dans les muscles
- des acouphènes
- un changement d’humeur
- un comportement soudainement agressif
- une sensation d’oppression dans la poitrine
- les jambes coupées
- des nausées
- etc…
Chaque personne peut réagir différemment
3. Le temps de récupération est variable
Autre élément à prendre en compte : la capacité de récupération.
Si nous reprenons l’exemple des deux personnes EHS ci-dessus, lorsque la source de rayonnement est désactivée, la disparition des symptômes ne va pas être la même, d’un individu à l’autre.
Par exemple, un électrosensible va se sentir mieux dès que cesse le rayonnement, alors qu’un autre va ressentir les effets de l’exposition longtemps après, parfois des heures après seulement quelques minutes d’exposition.
Ce mal-être peut aussi être amplifié par ce que l’on appelle « l’effet nocebo »
4. L’effet mémoire / nocebo est individuel
Stéphane Cardinaux avait fait l’expérience d’analyser le corps énergétique de personnes soumises à un test d’électrosensibilité.
Exposée à un rayonnement Wifi, par exemple, la personne reconnue comme étant EHS déclenchait une réaction négative, dans son corps physique et dans son corps énergétique.
Une fois isolée de la pollution électromagnétique, au bout d’un temps variable, en fonction de son état, tout redevenait normal.
Le simple fait de lui parler de Wifi, sans l’exposer à nouveau aux mêmes rayonnements déclenchait chez cette personne la même réaction négative.
Je vous invite à faire la même expérience, par analogie, avec une personne allergique aux poils de chiens.
Si vous lui dites qu’un chien a dormi dans son lit (ce qui n’est pas vrai), cette personne déclenchera automatiquement une crise d’asthme.
C’est tout simple. Cela peut sembler idiot, mais il s’agit d’une réaction de défense de l’organisme face à une agression mal gérée – une « hyper-réaction », comparable aux mécanismes de l’allergie.
Et si nous considérions les symptômes de l’électrosensibilité comme un signal d’alarme de l’organisme en état de stress, un moyen de combattre une agression extérieure, de survivre face à un danger ?
5. Le corps énergétique ne triche pas
Rappelons que le corps énergétique – ou biochamp – est la bulle d’énergie qui se trouve autour du corps physique, et qui réagit de façon immédiate aux phénomènes de l’environnement, avec un principe simple : en cas d’agression, le corps énergétique se densifie et se rapproche du corps physique.
En situation positive, le corps énergétique se dilate.
Ce principe de contraction / dilatation est très utile dans la compréhension notamment des énergies subtiles et de leurs spécificités.
Comprendre ce mécanisme énergétique permettrait de mieux analyser les réactions des patients et d’améliorer la fiabilité des études sur l’électrosensibilité.
6. Un électrosensible peut aussi être sensible à d’autres perturbations énergétiques
Cette perception du corps énergétique nous amène à un aspect inédit qui n’a jamais été pris en compte dans les différentes études au sujet de l’électrosensibilité.
En effet, d’autres phénomènes énergétiques ont une signature électromagnétique qui n’est pas forcément électrique.
Tout est vibration, et si une personne – très – sensible est capable de réagir à des stimuli extérieurs négatifs d’ordre « technologique », elle peut aussi réagir dans un environnement pollué par des énergies subtiles négatives.
La variété de ces phénomènes est large, et peut inclure la présence de cheminées cosmo-telluriques, d’entités, de magie, de perturbations géobiologiques, etc…
Comment pouvoir établir un protocole d’études fiable sans prendre cet aspect des choses en considération ?
D’autant plus que la sensibilité des personnes est un élément individuel, et qu’elle varie non seulement d’une personne à l’autre, mais qu’elle évolue dans le temps !
Par exemple, si le lieu de tests est pollué par une CCT négative, dans le groupe de sujets, les individus étant réceptifs à cette perturbation auront tendance à réagir négativement, même en l’absence d’émissions de CEM. (3)
La même expérience, dans les mêmes locaux pollués, donnera à plusieurs mois d’intervalle, des résultats différents, en fonction de l’exacerbation des ressentis des personnes ayant déjà été exposées à cette pollution subtile, ou qui ont développé des réactions négatives en leur présence.
Une solution toute simple serait de s’assurer, avant toute expérience, de la neutralité des lieux d’un point de vue géobiologique.
Cette neutralité doit aussi être recherchée en ce qui concerne l’hypersensibilité d’autres sens : ambiance lumineuse, odeurs, peintures, bruits…
Conclusion : mon expérience personnelle
L’ensemble des 6 éléments destinés à appréhender les études sur l’électrosensibilité sous un autre angle est le résultat de plusieurs années de constatations et d’expériences personnelles.
Oui, je suis électrosensible. Je ne reviendrai pas sur mon cheminement personnel, car ce n’est pas l’objectif de cette analyse.
Je souhaite simplement partager le fait que, dans mon expérience personnelle, l’exposition aux ondes haute fréquence déclenchait rapidement chez moi des céphalées très douloureuses, et des pertes de mémoire immédiate.
J’ai eu la chance d’avoir été sauvé par un système de repolarisation à base d’oscillateurs de Lakhovsky et une hygiène de vie plus raisonnable face aux pollutions technologiques. (4).
Cependant, à partir du moment où mes migraines ont disparu, et que je retrouvais une vie plus normale, les maux de tête revenaient ponctuellement, dans certaines circonstances.
Et à chaque fois, ce sont ces maux de tête qui m’ont mis sur la voie d’une autre connaissance : quand la nocivité des CEM était mise en sourdine, mon corps m’indiquait par ces maux de tête, que j’étais en présence d’autres énergies négatives, susceptibles de compromettre ma santé.
Les migraines et les maux de tête sont dans mon cas des signaux d’avertissement de danger.
Notre sensibilité à tous est en constante évolution, et cette expérience est l’occasion de comprendre que l’électrosensibilité, au-delà d’être une maladie de notre civilisation, devrait nous inciter à réfléchir au sujet de l’impact de notre environnement énergétique sur le fonctionnement de nos corps physiques et subtils.
(1). En réalité, nous sommes tous électrosensibles, et cela se prouve facilement en bio-énergétique.
CF plus loin le point (4).
(2). C’est d’ailleurs le discours généralement utilisé par les groupes de pression, que ce soit par le lobby du tabac, de la téléphonie mobile ou autres, avec des arguments dits « scientifiques » qui simplifient et caricaturent la situation, comme : « Manger des biscuits est plus dangereux que le tabagisme passif » ou « aucune étude scientifique sérieuse prouve la nocivité des téléphones portables », ou encore « votre réfrigérateur a un rayonnement comparable à celui des lignes THT »…
Le film Thank You for Smoking (2005) se termine d’ailleurs sur une scène cocasse où l’argument utilisé pour protéger les revenus de l’industrie du tabac est réutilisé avec cynisme dans un autre contexte… en relation avec l’électrosensibilité !
(3). Imaginons une personne EHS qui créée spécialement pour protéger son lit des « mauvaises ondes » une cage de Faraday parfaitement efficace. Si son lit se trouve à la verticale de croisements négatifs et d’une CCT de basse vibration, et que cette personne n’est pas consciente de sa sensibilité aux énergies subtiles, il y a de fortes chances que son montage ne fonctionne pas, et ne fasse que renforcer son stress et son désespoir.
(4). Voir la page : Un espoir pour les personnes électrosensibles