« Je recherche une nouvelle maison. Je suis sensible aux ondes : dois-je privilégier l’achat d’une maison sans compteur Linky ? »
Les habitations sans compteur Linky deviennent rares, et je comprends votre questionnement.
Comme vous l’avez sans doute constaté, la résistance contre l’installation forcée de compteurs communicants a pris des formes variées en fonction de l’endroit où étaient situés les anciens compteurs électriques :
- Quand les compteurs se trouvaient à l’intérieur d’une maison, les installateurs devaient faire preuve de ruse, de persuasion ou d’intimidation pour arriver à leurs fins.
- Quand les compteurs étaient à l’extérieur, ou dans les parties communes d’un immeuble, à moins de barricader le coffret électrique, il était difficile d’empêcher la pose du compteur communicant.
Aujourd’hui, la jurisprudence commence à donner raison aux personnes reconnues comme étant électrosensibles en leur donnant le droit de refuser ce type de compteurs – mais au prix d’actions en justice parfois bien compliquées…
Si vous êtes électrosensible, je vous conseille donc, lorsque vous visitez un bien immobilier, de faire attention aux deux points suivants :
1. L’emplacement du compteur électrique
Que ce soit un compteur Linky ou un compteur classique à côté de l’armoire électrique, si cet ensemble est fixé au mur juste derrière la tête de lit de votre future chambre à coucher, vous aurez une problématique de rayonnements électromagnétiques à gérer.
La distance étant votre meilleure protection, il est préférable que votre lit soit à plus de 2 mètres de cet ensemble.
2. Le support sur lequel il a été installé
Dans la photo ci-dessus, les deux compteurs Linky ont été posés sur un support en bois.
Est-ce dangereux ?
A la différence des anciens compteurs électro-mécaniques, le compteur Linky aurait la fâcheuse tendance de dégager de la chaleur.
Cela est dû à la présence d’une varistance, un composant électronique destiné à protéger des surtensions, qui se trouve à l’intérieur du boîtier.
Mesure de la température par une caméra thermique d’un
compteur communiquant posé sur une platine (support) en bois.
Si les contacts électriques sont mal serrés, le risque d’incendie est réel : c’est le cas pour toute installation électrique, qu’il y ait un compteur Linky ou non.
La méthode la plus efficace pour détecter des contacts mal serrés consiste à utiliser une caméra thermique : en quelques instants, vous avez une vue d’ensemble des anomalies éventuelles du compteur et du tableau électrique qui apparaissent sous la forme de points chauds, comme dans l’exemple ci-dessus. (1)
Selon la norme Française NF-C 14-100 actuellement en vigueur, les compteurs Linky ne devraient pas être posés sur une platine en bois qui pourrait prendre feu, mais sur un support en plastique auto-extinguible.
Dans la réalité, les monteurs ne prennent pas en compte la vétusté de l’installation précédente : si la platine en bois ou le diamètre des câbles répondent à peine aux normes de 1950, ENEDIS n’est pas tenu de faire évoluer l’installation pour qu’elle soit conforme aux normes de sécurité d’aujourd’hui.
Alors, si le joli compteur fluo au nom charmant est posé sur un support en bois et qu’il a tendance à chauffer, le risque d’incendie est-il toujours un risque négligeable ?
Un nombre important d’incendies non expliqués seraient-ils le résultat de ces négligences ?
Le problème du CPL non directif
Cette infographie disponible sur Internet illustre bien le fait que, compteur Linky ou pas, votre domicile est impacté par la pollution haute fréquence du réseau électrique.
Au-delà de ces éléments, il reste un problème de fond : l’injection de CPL dans l’intégralité du réseau électrique de votre future habitation.
Le fait que cette technologie CPL soit invasive et pose des problèmes de confidentialité de données, voire même leur vente ou leur sécurisation est sujet de débats.
En analysant vos consommations H24, en identifiant le type d’appareils utilisés, en décidant éventuellement de réduire votre approvisionnement électrique, le CPL du réseau communiquant ouvre ainsi la porte à des situations inédites.
D’autre part, cette injection d’hyperfréquences dans un réseau électrique domestique classique entraîne deux inconvénients majeurs :
a. L’augmentation des champs radiatifs
Un câble électrique non blindé a un rayonnement qui est perceptible en moyenne à une vingtaine de centimètres de celui-ci.
Lorsque ce câble est traversé par les hyperfréquences du CPL, son rayonnement augmente, et peut déranger les personnes les plus sensibles.
Pour vous protéger de ces rayonnements de façon physique, nous conseillons la pose de filtres de bonne qualité (2) et l’utilisation de goulottes électriques spéciales « habitat sain » (3).
b. Les risques de pannes ou de mauvais fonctionnement
Nous l’avons constaté à plusieurs reprises : une chaudière neuve qui tombe en panne, un congélateur neuf qui ne fonctionne plus correctement… Pour un dépanneur, ces incidents sont alors inexplicables.
La question qu’il est alors légitime de se poser est la suivante : les cartes électroniques de ces appareils sont-elles en capacité d’absorber des flux de données en CPL avec des fréquences élevées ?
En conclusion, même si vous avez la chance de trouver un bien immobilier où le compteur Linky n’a pas été installé, il est préférable de prévoir l’installation de filtres anti-CPL de bonne qualité en aval de votre compteur électrique.
Nous vous invitons à lire l’article sur notre site au sujet de cette problématique : Tests et mesures de solutions contre le CPL
(1). Voir à ce sujet notre page sur la Thermographie
(2) Tests et mesures de solutions contre le CPL – et le CPL hautes fréquences du Linky
(3). Les gaines blindées FLEXARAY+ ou PREFILZEN+ sur notre page Comment réduire la pollution électrique basse fréquence dans son habitation